Une baignade ? + Kiernan&Neïlina.

I can ignore you too.Qui l’aurait cru ? Qui aurait pu deviner que nous serions comme deux animaux, incapable de se contrôler. Incapable de contrôler cette attirance qui nous tenait aux tripes et qui nous suivait depuis plusieurs années. Sans doute depuis notre première rencontre, d’ailleurs, nous étions deux âmes égarées dans un monde où les règles étaient très simple : soit tu appartenais à l’équipe des gentils et alors tu vivais heureux jusqu’à la fin de tes jours (théorie), soit tu étais dans le camps des méchants et là alors tu étais battu par les gentils et donc malheureux et détesté (toujours en théorie), puis en dernier recours tu étais dans les marginaux, ceux qui se placent dans le camps le plus avantageux et là par contre les aboutissants restaient flou. C’est sans doute la théorie qui tenait le plus debout, c’était aussi le camp que j’avais choisi d’investir, en menant une double vie. En apparence la parfaite femme au foyer, capable d’organiser des banquets pour des œuvres sociales et dans l’ombre j’étais cette femme qui planifiait des meurtres ou qui tuait sans le moindre scrupule. J’étais une femme passionnée, qui ne savait pas faire les choses à moitié. L’amour me faisait faire des folies, la plus grande je l’avais faite pour Athos, mon mari, en vendant mon âme au dieu des enfers, Hadès afin de sauver la vie de l’homme auxquels j’avais scellé mon existence.

J’ignorais si entre Jack et moi, il y avait de l’amour, ou si ce n’était qu’une question charnelle. Je m’en fichais d’ailleurs, nous étions fait pour être amant, avec lui j’avais toujours pu exprimer entièrement ma personnalité sans avoir peur d’être puni ou rejeté. C’est ce désir là qui m’avait poussé à réclamer en un soupir suppliant et rempli de désir le retour de Jack entre deux baisers. Obéissante, je laissais les mains de Kiernan se mouvoir autour de mon corps. Ce dernier me retirant l’unique vêtement que je portais, je sentais un sourire se former sur mes lèvres tandis que je me perdais dans son cou. En un mouvement, le garde du corps du Psychic, me portait afin de me faire reprendre ma position initiale autour de sa taille me forçant ainsi à abandonner ma prise sur ses fesses. En bonne jeune fille bien élevé je m’agrippais, resserrant mon emprise autour de ses hanches, sentant une fois de plus le fruit de sa virilité, tendu au plus haut degré. J’en avais assez d’attendre, je voulais qu’il retire son caleçon. Je l’aurais bien fait à sa place, malheureusement il restait hors d’atteinte. Sans m’en rendre compte, je plantais mes doigts dans ses épaules, lui susurrant d’accélérer, quand il passa enfin à l’acte. J’avais compris à l’instant précis où j’avais senti un de ses bras quitter son emprise sur mon corps. Afin de lui simplifier la tâche, je faisais en sorte de relever un peu plus mon corps, et le moment tant désiré arriva. Sentant sa possession au plus profond de mon corps, je poussais un gémissement de plaisir. Dans notre course folle dénudée de retenu ou de discrétion, je ne cherchais plus à retrouver Jack l’éventreur. Prenant appui sur ses épaules, je m’appliquais à rendre notre danse plus jouissive, mais alors que nous arrivions au point tant désiré, Kiernan s’arrêta, avant même que je ne puisse lui demander pourquoi, je croisais son regard et il m’apprenait qu’il avait encore besoin de me montrer sa reconnaissance. Ce n’est que lorsqu’il m’appela Milady, que je le regardais un sourire complice sur les lèvres, je l’embrassais avec fougue avant de lui répondre :

« Il était temps que tu reviennes ! »

Alors que nous reprenions notre ébat de manière plus intense et profonde que précédemment, je me laissais aller au bonheur qu’il me procurait le visage offert au soleil. Rapidement, je sentais sa main entourer ma gorge un geste qui ne m’avait pas effrayé dans un premier temps, c’est une fois de plus avant que je n’atteigne le point ultime de al jouissance qu’il resserrait sa prise, me faisant revenir sur terre. Rouvrant les yeux, je ne reconnaissais pas l’homme qui me possédait. Ce dernier me rapprochant pour jouir contre mes lèvres, je sentais mon souffle se couper, sa deuxième main venant augmenter sa poigne, je suffoquais. Mes mains quittant son dos pour tenter de lui faire perdre son emprise :

« Jack, non »

S’échappais de mes lèvres, qui devenait de plus en plus bleu. Mon cœur s’affolant j’enfonçais mes ongles dans ses main le blessant jusqu’au sang. Une larme roulait sur mes joues, tandis que la Méduse revenait elle aussi d’entre les morts. Mes yeux reprenant leur apparence reptilienne, je n’essayais même pas de les cacher. Mes pupilles étaient le dernier de mes soucis, ma vie défilait sous mes yeux. Ma trachée avait toujours été la cible responsable de ma mort, en temps que Médusa j’avais eu la gorge tranché, avec Milady j’avais échappé de peu à la pendaison. Ainsi donc j’allais finir ma vie étranglé par un homme à qui j’avais offert ma confiance et même plus. Des vertiges me prenant, je sentais ma vue se brouillait, cette fois je ne pouvais plus reprendre ma respiration. Même mes tentatives de repousser les mains de Kiernan s’évaporer. Ce fut cet instant que Kiernan avait choisi pour reprendre le dessus, ce dernier me repoussant avec violence, mon corps se vautrant contre le sable. Je sentais ma tête heurter le sable, pendant que mes poumons reprenaient de l’air et que mes pupilles reprenaient leur apparence humaine. Me redressant, nue comme un vers, je toussais avec violence. Tournant les yeux vers Kiernan, je lisais la culpabilité dans ses yeux, ses lèvres mouvant des excuses, avant de mordre son poing, pendant que je calmais mon cœur. J’aurais sans doute dû lui dire que ce n’était pas grave mais j’en étais incapable. Aucun mot ne sortait de ma bouche. J’étais sous le choc. Jack avec tenté de me tué pourquoi ? Une larme roulant une nouvelle fois sur ma joue, je sentais la poigne du garde du corps attraper mon bras. Sans le vouloir, je sentais tout mon corps se tendre. J’avais peur de lui. Je n’étais pas de taille à le battre. Ce n’est que lorsque je fus dans ses bras, que je me détendais légèrement. Des sanglots soulevant ma poitrine, je ne cherchais pas à me contrôler. Ce dernier tremblant contre mon corps et me murmurait de nouvelle résolution que l’on était incapable de tenir autant l’un que l’autre. Séchant mes larmes d’un revers de main, je me redressais, rompant légèrement notre étreinte afin de m’assoir sur mes mollets. Posant mes mains contre ses joues, je le forçais à me regarder avant de me murmurer la voix légèrement roque :

« Non … C’est de ma faute, je n’aurais pas dû demander à Jack de revenir… Tu te trompe Kiernan, je te connais plus que ce que tu crois… »

Toussant légèrement, je ressentais la peur sourde de me retrouver sans lui, cette angoisse qui me tordait les entrailles. Kiernan ou encore Jack avait souvent joué un rôle important dans ma vie. Je n’étais pas prête à abandonner ni l’un ni l’autre, pourtant je n’avais jamais pris le problème sous cet angle là. Mes mains glissant de ses joues pour venir sur mes cuisses, je laissais une nouvelle larme glisser sur mes joues avant d’ajouter, en abandonnant au passage ma fierté mémorable :

« Je ne veux pas ! Je te promets que je ne chercherais plus à faire revenir Jack, abandonner notre jeu, en es-tu vraiment capable ? Je ne pense pas l’être »

© 2981 12289 0

Admin **Kiernan J. Ravenswood**

Une baignade ?

Neïlina K. Kramers & Kiernan J. Ravenswood

Le voile obstruant ses souvenirs avait été levée en retrouvant une occupation de la chair que Jack n’aurait pu oublier. Enfin le Dr. Ravenswood avec son maître chanteur. Des ébats plein de passion face à la beauté de la dame, de son emprise sur lui et surtout de la rage d’être ainsi humilié et rabaissé. Eliott fut-il une époque avait bien connu des femmes et encore aujourd’hui, dans cette fausse vie, mais il y en avait qui marquait bien plus que d’autre. Comme Lucile Sharpe par exemple. Et encore, il n’avait pas tout vu des femmes en ces deux mondes. Une histoire donc lourde et profonde le liait à Milady et c’est pour cela que des brides de souvenirs étaient venus le frappé, mais surtout il avait été lucide quelques secondes. Peut-être trop longtemps ou pas assez. Kiernan, l’ancien militaire et ignorant de son histoire « magique » était revenu à lui. Ses gestes étaient allés trop loin ayant quitté un pied de son humanité pour n’être diriger que par ses pulsions et son instinct. Quelques secondes encore de trop et il aurait vu son âme quitter ses yeux de biches. Pire encore, il aurait pu mourir bêtement.La pauvre danseuse avait essayé de tout faire pour s’en sortir et se libérer de la poigne de fer de l’homme qui déjà à l’époque avait de la force, par ses longues années de vie et une formation militaire déjà tout jeune pour vaincre les nuisibles indiens qui s’agglutinait autour des mines d’or.

Sous son étreinte, le fabuleux corps de Neïlina s’était raidit, ce qu’il comprenait. Encore perdu et démuni par ce qu’il venait de faire, il avait hésité dans un léger sursaut à continuer son gestes, mais il vint finalement la serrer avec force contre lui. Etait-ce vraiment pour la rassurer elle ou se calmer lui ? La serrant ainsi, il s’était arrêter de trembler de rage et de peur. Peur de ne pas savoir ce qui lui prenait et d’avoir des actes dangereux dont il n’avait conscience qu’après les dégâts. Son dernier meurtre en date, ça s’était presque passé ainsi, sauf qu’il avait encore un oeil sur ce qu’il faisait. Là, rien du tout. La rousse se détendit lentement dans les bras de l’homme qui ne savait ni que dire, ni que faire à part s’excuser. Il fallait que ça s’arrête. La danseuse était une gentille fille et il l’appréciait beaucoup à force de travailler cinq jours par semaines avec elle. Kiernan sentit ensuite la fraîcheur du vent marin venir le frapper sur sa peau humide lorsqu’elle se détacha de lui. Son coeur fit un bond, douloureux qui l’entrainait vers le sol. Un genoux au sol, il dut aussi poser un poing pour se maintenir encore debout. Un simple écho de siècles de souvenirs qui venait frapper son corps et son esprit de façon subliminale. La jeune-femme s’était assise un petit peu plus loin. Kiernan en profita alors pour se lever quand la pointe dans sa poitrine s’effaça pour récupérer son t-shirt plus haut dans le sable. Il le tendit à sa collègue qui était nue comme le jour de sa naissance. Il lui offrait galamment un peu de décence. Il vint s’asseoir à côté d’elle, en sous-vêtement. Il ne préférait pas s’habiller et profiter de la fraicheur de cette matinée pour garder la tête froide. Les mains délicates de la rousse vint se poser sur son visage. De ses yeux de glaces, il fixait ceux de son amante, n’ayant pas aperçut un instant leur réel éclat doré et reptilien.

L’homme s’était laissé faire, mais il tiqua à ses paroles. Clignant des yeux avec nervosité, il avait penché la tête sceptique alors que les fines mains blanches de la demoiselle glissaient jusqu’à ses cuisses. Il attrapa alors ces dernières et les repoussa de son corps lentement, sans geste brusque, mais quand même un certain dédain. Il secoua la tête avant de se frotter le visage : « Mais de quoi tu parles ? Qui est Jack ? C’est pas la première fois que t’en parle. Je me suis dit que t’étais juste un peu simplette… Que tu te moquais de moi en parlant toujours d’un autre, mais là… Tu me confond pas avec quelqu’un d’autre ? Je ne sais pas qui est Jack, tu ne m’en a jamais parlé, lui confia t-il comme si ce Jack était une connaissance de Neïlina tout simplement et qu’elle s’imaginait que le connaissait ou lui en aurait parlé, mais rien. Et tu vois que tu ne me connais pas. Si on n’arrête pas, je vais déconner et je vais aller trop loin. Je t’assure, tu ne peux pas savoir ce que j’ai fais… » se tira t-il un instant les cheveux, repensant qu’à ces pauvres victimes pour certaines imaginaires de sa fausse vie. La dernière, il l’avait bien tué. Ce n’était pas un souvenir factice. « Il faudra que tu le sois ! se leva t-il subitement. Ne m’approche plus. C’est un conseil. Si ça recommence, tu seras prévenu. Je ne crois pas que tu as conscience de ce que je suis capable de faire ! » s’était-il un peu emporté dans la voix et finalement si, elle le savait et comme elle le disait, elle le savait plus qu’il ne le savait lui. « Profite que j’ai encore conscience que je te fais du mal pour fuir...

Il remonta sur le sable pour retrouver leurs affaires et attrapa son pantalon. Lui tournant le dos, il s’affairait à l’enfiler, l’esprit meurtri.

acidbrain

I can ignore you too.Tout avait dégénéré. La mort avait faillit frapper. Ma gorge restait douloureuse. Nous étions trop amochés pour être ensemble. J’ignorais quel était la partie de Kiernan qui me rassurait le plus. Son amnésie avait beau avoir raillé Jack de la carte, il restait un homme qui me rassurait. C’était sans doute à cause du poste qu’il occupait dans le club où je travaillais. Cependant, cette fois il avait vrillé et ce n’était pas lui, mais Jack qui avait essayé de me tuer. Une trahison qui me faisait souffrir. Dans ses bras je me détendais légèrement, au même titre que le principal intéressé qui me serrait plus que de raison. Ses tremblements résonnaient en moi, signe du combat dans lequel je l’avais mené. Un combat que je connaissais que trop bien. Je menais le même, toutes les nuits, je le menais contre Médusa. Nos souffrances était différentes pourtant autant l’une que l’autre elle brisait notre âme et blessait notre esprit. J’ignore pour quoi pouvait nous prendre les passants, si tenté qu’il y en ait. Ainsi emmitouflé, je sentais uniquement mes boucles rouquines voler au gré du vent. Ses excuses, me faisaient frissonner, presque autant que sa nouvelle idée. Ne plus se voir ? Comment voulait-il faire ça depuis des années, bien avant que nous atterrissions dans cette ville dénudée de magie, nous étions comme deux aimants.

Me libérant de lui, j’ai essayé de m’excuser, je n’étais pas la plus doué dans ce domaine, mais le cœur y était de son côté lui renfilait ses sous-vêtements, avant de me tendre son tee-shirt que j’enfilais sans me faire prier consciente que des habitants de la ville pouvait eux aussi venir à la plage. Assis l’un en face de l’autre, partiellement habillé, je laissais les mots s’exprimaient, sans m’apercevoir que mes yeux avait repris l’espace d’un instant leur état reptilien. Mes mains posées sur ses joues, avant de les tomber sur ses genoux. J’avais fini. J’avais juré de ne plus faire revenir Jack. J’en étais capable. Seulement, j’avais oublié un détail dans cette histoire. Kiernan ignorait qui il était. Il pensait toujours que c’était lui qui avait tenté de me tué, il avait tord c’était l’œuvre de Jack.

Lorsque Kiernan exprimait son incompréhension je baissais les yeux, si seulement tu n’avais pas tout oublié Kiernan tu comprendrais que je ne suis pas simplette. Je ne te prends pas pour un autre. Tu es Jack. Tu as enterré l’homme qu’il était, mais tu es Jack. Tu es la preuve que je ne dois pas enterrer Médusa, sinon elle ressortira de l’ombre sans que je ne puisse l’en empêcher. J’aurais aimé pouvoir lui dire ça. Je ne pouvais simplement pas. Serrant la mâchoire j’écoutais silencieuse. Régina avait tord, je ne pouvais pas reprendre une vie normal en restant Neïlina. Neïlina était bien trop faible, bien trop sentimental. Je devais être forte et impénétrable comme Médusa, impassible et déterminé comme Milady. Neilina ne pouvait pas lutter contre les deux femmes que j’étais. Neïlina était pas de taille, et pour cause Neilina était comme Médusa avant sa malédiction et comme Anne avant qu'elle ne devienne Milady.

Jack se levait et sous ses mots j’enterrais la douce orpheline et sentimentale Neïlina. Avant qu’il se s’éloigne trop loin je me levais et y répondais d’une voix sans vie, une voix aussi froide que la pierre :

« Comme tu voudras Kiernan »

Partant vers l’amas de vêtement que j’avais créé avant d’aller dans la mer, je les récupérais et jetais un dernier coup d’œil vers la silhouette de ce dernier en murmurant :

« Mais tu as tords, je suis l’une des rares personne de cette ville à te connaître vraiment Jack »

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